La membrane épirétinienne (MER) est une fine pellicule qui tapisse la rétine au niveau de la zone de vision centrale (macula). Cette MER survient le plus souvent de façon spontanée. Dans 20% des cas la MER est secondaire à une déchirure rétinienne, un antécédent de décollement de rétine opéré, une inflammation oculaire (uvéite) ou une pathologie vasculaire rétinienne.
Au début de son évolution, la MER entraîne peu de gêne visuelle. Mais elle peut se contracter et provoquer un épaississement de la macula qu’elle recouvre, ce qui entraîne une baisse visuelle. Elle peut également entraîner des plis de la macula qui sont responsables de la vision déformée des objets (métamorphopsies). En revanche le champ visuel périphérique est conservé et la membrane n’entraine pas de cécité de l’œil atteint.
La MER est visible le plus souvent dès l’examen du fond d’œil. Mais c’est la tomographie en cohérence optique (OCT) qui donne les renseignements les plus précis (étendue de la membrane, épaisseur de la rétine, état du vitré…) et permet de parfaitement suivre l’évolution post opératoire.
Le seul traitement possible est chirurgical. L’intervention est réalisée grâce à des instruments de microchirurgie, que l’on fait pénétrer dans l’œil par trois petits orifices de 0,6mm de diamètre chacun. L’intervention consiste à retirer l’humeur vitrée et enlever la membrane à l’origine de la traction en la « pelant ». Cela libére la rétine sous-jacente et lui permet de se relâcher. La chirurgie se pratique sous anesthésie locale ou générale le plus souvent en ambulatoire.
La vision s’améliore progressivement chez 80 % des patients dans les mois suivant l’intervention. Cependant, dans les cas où la membrane provoque une traction et une déformation importante sur le tissu rétinien, la récupération de la vision peut être limitée.
Chez les patients non encore opérés de la cataracte on peut constater la survenue d’une opacification du cristallin quelques mois après la vitrectomie.