DMLA : la recherche avance !

Début d’une étude sur l’implantation de télescopes miniatures chez les patients atteints de DMLA.

Le collectif P1,5 réunissant 9 centres chirurgicaux français met en place une étude pilote NEWTON: aNalysis of safety and Efficacy of a neW generation of TelescOpic implants for blindNess.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une pathologie du vieillissement oculaire, considérée comme l’une des pathologies les plus fréquemment responsable de malvoyance dans les pays occidentaux.

Ainsi, en France, selon le Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF), il y aurait actuellement 1.250.000 personnes atteintes par une dégénérescence maculaire liée à l’âge, soit 2,16% de la population, et les projections évaluent à près de 2 millions le nombre de cas dans les 50 années à venir.

La forme atrophique représente près de 80 % des cas de dégénérescence maculaire liée à l’âge, et est responsable de 12 % des cas de cécité légale par DMLA, les 88 % restant étant le fait des formes exsudatives. Le risque de bilatéralisation est de 10 % à un an et 42 % à cinq ans.

La forme exsudative évolue rapidement si elle n’est pas prise en charge, avec une perte de vision centrale en quelques semaines ou même quelques jours (la vision périphérique est maintenue). Depuis 2006, la forme humide de la DMLA est traitée à l’aide d’inhibiteurs du VEGF. Néanmoins, après plusieurs années de traitement, la maladie peut évoluer aussi vers une forme atrophique sans traitement commercialisé à ce jour.

Les méthodes actuelles de réhabilitation visuelle des patients présentant une déficience visuelle sévère bilatérale par atteinte maculaire comprennent : optimisation de la vision résiduelle et de l’utilisation du néopoint de fixation par rééducation basse vision classique ; utilisation d’aides optiques (loupes, téléagrandisseurs) permettant d’augmenter le grossissement des images.  Ces appareillages, peu esthétiques onéreux ou encombrants, nécessitent un centrage très précis et traduisent le handicap auprès de l’entourage.

Il existe maintenant un implant intraoculaire avec marquage CE comportant deux miroirs miniaturisés permettant un grossissement central de 2,4 fois tout en conservant le champ visuel périphérique.

Les dernières avancées techniques permettent d’envisager une prise en charge des DMLA bilatérales au-delà de toute ressource thérapeutique.

L’implant Orilens®, télescope miniaturisé de dernière génération, permet grâce à une chirurgie simple ambulatoire d’améliorer la qualité de vie des patients en état malvoyance.

Ce projet ambitieux s’inscrit dans une démarche moderne, médicale et chirurgicale, tournée vers le patient atteint de maladie rétinienne sévère.

Dr Guigou Sébastien – Collectif P1,5